2- Préparer
un Campus sans tabac

Après la validation du campus sans tabac par la direction et les instances du lieu d’enseignement supérieur, il est possible de commencer à planifier et à préparer son déploiement.

Il s’agit à ce stade de constituer un comité de pilotage (COPIL), de rédiger la politique de campus sans tabac décidée (lieux concernés, aides à l’arrêt proposées, etc.), de calculer le budget nécessaire et de modifier l’environnement physique (retrait des cendriers, installation de la signalétique).

Ces différentes tâches peuvent prendre entre 6 mois et un an environ selon la taille du site.

Constituer un comité de pilotage
COPIL – campus sans tabac

Le COPIL campus sans tabac a pour mission de coordonner la préparation, l’adoption, l’implantation, la mise en vigueur, la pérennisation et l’amélioration du dispositif.

Il doit être constitué tôt dans le projet (avant la mise en place concrète de la mesure). 
Il doit représenter les différents usagers du lieu d’enseignement supérieur pour avoir du poids, de la légitimité et de la crédibilité: étudiants, salariés, fumeurs, non fumeurs, etc. 

Le COPIL est présidé, dans l’idéal, par un représentant de l’administration (direction des ressources humaines, secrétaire générale) et par un enseignant-chercheur motivé par le projet. Ces co-chefs de projet sont désignés par la direction de l’établissement.

Fiche n°6 – Installer un comité de pilotage « campus sans tabac »

Prévoir un budget dédié 

Il est nécessaire de prévoir un budget pour déployer un campus sans tabac.
Son montant dépendra de la taille et de la superficie du lieu d’enseignement supérieur, des zones concernées (ensemble de l’université, une seule école), de la possibilité de réaliser ou non les outils de communication en interne, etc.

À titre d’illustration, les dépenses liées au campus sans tabac de l’École des Hautes Études en Santé Publique à Rennes (8,8 hectares, environ 1300 étudiants et 450 salariés) était d’environ 86 000€ l’année de son lancement (2018), et d’environ 19 500€ annuel en routine.

Les principales catégories de dépenses à prévoir sont :

  • Les ressources humaines (chargé de projet « campus sans tabac », ambassadeurs, tabacologue, etc.)
  • Les aménagements physiques (retrait des cendriers, abris, etc.) 
  • La campagne de communication (affiches, flyers, signalétique, etc.)

Fiche n°7 – Quel budget prévoir ?

Rédiger et afficher la politique de campus sans tabac

Il est vivement recommandé de rédiger un document précisant la politique du campus sans tabac, de l’afficher sur le site Internet du lieu d’enseignement supérieur et sur d’autres supports jugés pertinents. Il précisera par exemple la définition du campus sans tabac, ce qui est autorisé ou non (vapotage), les aides à l’arrêt proposées, etc.

Ce document permettra aux usagers qui le souhaitent de s’y référer et de bien comprendre pourquoi cette politique a été mise en place et quelles en sont ses composantes.

La fiche 8 propose un exemple de politique « campus sans tabac » déjà rédigée, à adapter aux spécificités de votre établissement.

Certains lieux d’enseignement supérieurs vont plus loin et inscrivent le campus sans tabac dans leur règlement intérieur. C’est le cas de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique:

Modifier l’environnement physique du site

Accueillir un campus sans tabac nécessite les aménagements physiques suivants :

  • Installation d’une signalétique, axe clé de la stratégie de communication d’un campus sans tabac. Elle permet de faire connaître et d’informer les usagers sur l’interdiction de fumer et de vapoter. Elle doit être très visible, claire, et standardisée sur l’ensemble du lieu d’enseignement supérieur. 
La fiche 9 détaille le type de supports existant, les endroits stratégiques où une signalétique doit être installée, et les contenus possibles des messages.
  • Retrait des cendriers situés à l’entrée des bâtiments, au milieu du campus, etc.
  • Installation de nouveaux cendriers aux entrées du campus et des parkings (pour que les fumeurs y déposent leur cigarette) et au niveau des abris fumeurs (s’il y en a).
  • Réflexion sur la gestion des mégots de cigarettes déposés dans les cendriers. Leur recyclage est déconseillé car ce sont des déchets très toxiques. Il est recommandé de les traiter comme des déchets non recyclables et non réutilisables détruits par incinération.  

Tous ces aménagement prennent du temps (quelques mois, en particulier pour la signalétique), il est donc nécessaire de prendre en considération ces délais avant le lancement du campus sans tabac.